Assises romandes: Jeunes migrant-e-s débouté-e-s privé-e-s de formation ? Une vive préoccupation en Suisse romande.
Suite aux multiples cas d’apprenti-e-s contraint-e-s à renoncer à leur apprentissage suite au rejet de leur demande d’asile, la société civile s’est mobilisée. Face à cette incompréhension et désarroi, elle a décidé de mener une action pour réfléchir aux pistes d’actions possibles pour soutenir ces jeunes. Pour ce faire, un comité s’est formé, composé du Service social international – Suisse (SSI), Action-parrainage et l’Alliance pour les droits des enfants migrants (ADEM), pour organiser cette rencontre intercantonale.
L’évènement a réuni quelques 200 participant-e-s provenant de tous les cantons romands, des jeunes migrant-e-s, des patron-ne-s, des professionnel-le-s du domaine, des familles de parrainage et autres personnes intéressées par le sujet. Une première partie du déroulé était centrée sur les témoignages des patron-ne-s, des jeunes et des parrains/marraines. Ils ont évoqué leurs désespoirs face à l’incertitude d’une continuité du contrat d’apprentissage. En effet, malgré la motivation, les efforts et la volonté fournis par ces jeunes dans leur formation, une décision négative et un recours pour la majorité sans succès vient mettre un terme à leur contrat d’apprentissage. Les patrons ont relevé que ces jeunes représentent pourtant une chance pour les entreprises et l’économie du pays, surtout dans les domaines qui manque souvent de main-d’œuvre comme l’agriculture et le bâtiment. Un aperçu des actions entreprises sur le plan politique dans le domaine de la formation pour cette catégorie de la population a pu notamment être relevé.
La seconde partie était consacrée aux ateliers de discussion afin de recueillir distinctement les voix des jeunes, les voix des patron-ne-s, les voix des familles de parrainage, les voix des professionnel-le-s du domaine et les voix des enseignant-e-s. Chaque groupe a exprimé sa réalité du quotidien, ses inquiétudes, ses convictions en lien avec les apprentissages et formations et ainsi que sa demande pour cette situation préoccupante. Ces éléments ont ensuite pu être présentés en plénum.
Différentes pistes d’action ont émergé, à savoir, rédiger des articles sur des situations de jeunes retournés en Erythrée, sensibiliser les départements de formation, mettre en place une plateforme au niveau national pour reconduire ce genre d’actions et effectuer des manifestations pour soutenir les formations.
La rencontre s’est terminée sur une action nommée « Appel de la société civile pour que les jeunes migrant-e-s débouté-e-s puissent poursuivre et achever leur formation ». Cette action est menée par un comité, qui s’est constitué lors de la journée des assises romandes en vue de diffuser cet appel et de le porter devant les autorités compétentes.