Réintégration
La réintégration: un processus complexe
"Il s’agit là d’un domaine complexe, qui exige des directives précises sur l’application de la bonne pratique. Un enfant séparé doit uniquement être renvoyé dans son pays d’origine si ce retour est considéré comme étant dans son intérêt supérieur. (...) Les enfants doivent être pleinement informés, consultés et leur opinion doit être prise en compte à tous les stades du processus. La durée pendant laquelle l’enfant a été absent de son pays d’origine et son âge sont des facteurs importants à considérer dans ce processus."
Programme en faveur des enfants séparés en Europe, Déclaration de bonne pratique (2004)
"Les MNA tenus de quitter le pays doivent pouvoir rester dans les structures ordi naires respectivement dans la structure qui leur est déjà attribuée, dans la mesure du possible et quand cela correspond à l’intérêt supérieur de l’enfant."
Recommandations de la CDAS relatives aux enfants et jeunes non accompagnés dans le domaine de l’asile, 2016
Le retour comme option durable
Les enfants et jeunes séparés se trouvent souvent confrontés à un avenir incertain et à l'insécurité qui en découle. Si les mineurs qui ont déposé une requête d’asile bénéficient souvent d’un statut temporaire, nombre d'entre eux sont contraints de quitter la Suisse à leur majorité.
Le retour dans le pays d'origine apparaît ainsi, au même titre que l'intégration en Suisse ou dans un pays tiers, comme une option à envisager dans la recherche d'une solution durable. Le retour des jeunes migrants devenus majeurs ne doit pas se faire systématiquement mais faire l’objet d’une enquête détaillée afin de déterminer la meilleure option en termes de perspectives d’avenir. L’absence de structures et de services sociaux pour la protection de l’enfance ou de la famille dans les pays d’origine peut rendre la coopération difficile et le retour risqué. La réintégration d'un mineur ou d'un jeune adulte dans son pays d'origine doit ainsi suivre une préparation et une procédure particulière pour assurer un retour digne et sûr.
Contacts avec le milieu d'origine
La réintégration dans le pays d’origine est un processus long et complexe qui doit s’inscrire dans le parcours de vie du jeune et non représenter une rupture brutale. Il est ainsi important d’aider la personne mineure à garder des contacts avec son milieu d’origine tout au long de son séjour en Suisse.
Programmes de soutien à la réintégration
Plusieurs organisations s'engagent pour le soutien à la réintégration (Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), Croix-Rouge, Service Social International (SSI)). Les différentes étapes du retour doivent être minutieusement préparées. L’accueil et le suivi dans le pays d’origine sont des éléments essentiels. A cette fin, il est important d’avoir un réseau de partenaires à l’étranger et une bonne coopération transnationale.
Lorsque les différentes enquêtes menées en Suisse et dans le pays d’origine montrent que toutes les conditions sont requises pour qu’un retour puisse être envisagé et que les personnes en charge de l’enfant (curateur, personne de référence, éducateurs, psychologue) soutiennent également le projet, il convient de préparer le jeune et sa famille afin que la réintégration se passe dans les meilleures conditions possibles.